Cabane en torchis Thaï
Retour d’expérience sur la technique du “torchis Thaï”
À deux, Valé et moi (Laure), on a voulu se faire une « petite cabane en torchis pour passer l’hiver au chaud », sur un terrain perdu dans la garrigue à 45 minutes de Béziers.
Pleins de bonne volonté et gonflés à bloc, nous voilà les mains dans la boue mi octobre, pensant avoir « largement fini avant Noël ». Eh bien pas tout à fait, tiens !
Un zoom sur la technique utilisée, le torchis Thaï.
Il suffit de faire des boudins de paille trempés dans de l’argile puis de les tresser sur la structure. Pascal Depienne fait de super vidéos sur cette technique, nous nous en sommes grandement inspirés. Pas très isolant car très fin (cette technique est utilisée pour des murs intérieurs), mais moins chère que des bottes de paille avec un enduit terre et « plus rapide » (mouais)
On a fait une structure assez simple avec en tête : petit budget, facilité et rapidité.
N’ayant aucune réelle connaissance théorique, nous avons choisi de faire un sol en palettes isolées en laine de mouton (ah ah meilleure isolation au sol qu’aux murs) avec un plancher en mdf hydrofuge, le tout posé simplement sur des parpaings.
Ensuite, nous avons fixé des fers à bétons de 6mm en forme d’arche, pour que la structure ressemble à une serre de 4m/3m, 2m de hauteur au plus haut. Pour le treillis, nous avons utilisé de l’ursus de récupération. Moins de 3 jours pour tout ça, cette cabane s’annonce bien!
C’est ensuite que nous avons commencé le travail du torchis et là, les délais se sont considérablement allongés ! On s’est pris des grosses pluies, du gel… et puis, à 2, c’est loooooong ! Merci aux copains qui sont venus nous filer un coup de main pour qu’on puisse finir !!!
Le chantier bien avancé, nous nous sommes rendu compte que nous étions un peu trop ambitieux sur longueur des murs et avons décidé de réduire la taille de la cabane, elle fera donc un peu plus de la moitié soit 6m² au sol.
Pour l’enduit, nous avons appliqué une couche de chaux/sable.
On en a eu pour moins de 400€, tout matos compris (le bois et la laine de mouton sont ce qui nous a coûté le plus cher).
Les conditions météorologiques et la fatigue ont finalement eu raison de nous. Après la fin de ce chantier, bien plus tard que prévu, nous avons décidé de finir l’hiver au chaud… dans le Poitou !!
Merci à HPO de nous avoir permis d’organiser un chantier participatif au mois de janvier, lequel nous a permis de terminer un chantier commencé à l’automne.
Laure et Valé pour les Humus Pays d’OC